Pertes records pour le tourisme mondial

L’année 2020 fut une année charnière dans l’histoire de l’humanité. Avec la survenue de la maladie à coronavirus, plusieurs secteurs de l’économie mondiale sont entrés en récession. Pour constater pareille situation de morosité économique, il faut sans doute remonter à la période des deux guerres mondiales ou plus récemment en 2008, lors de la grande crise économique. Pour freiner la propagation du coronavirus, un nombre important de mesures restrictives ont été adoptées aux quatre coins du monde et ses différentes restrictions ont eu un impact considérable sur des secteurs tels que celui du tourisme international.

Une situation inédite

Il y a quelques semaines, l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) a indiqué que le secteur touristique mondial a connu une perte de recette de l’ordre de 1300 milliards de dollars en 2020 à cause des différentes mesures adoptées pour lutter contre la covid-19. Pour les responsables de l’OMT, ce chiffre est onze fois plus élevé que les pertes enregistrées lors de la crise économique de 2008. De plus, si l’on fait une comparaison avec les données de 2019, on note une baisse de 74% des arrivées de touristes dans le monde. Pour l’organisation onusienne, cette situation est plus que désastreuse pour tous les acteurs intervenants dans le domaine du tourisme.

Réinventer le secteur

Ainsi, ce sont 100 à 120 millions d’emplois directs qui sont en danger dans ce secteur important de l’économie mondiale. Malgré la mise en circulation de nombreux vaccins, la maladie à coronavirus est encore loin d’être maîtriser et les différentes mesures restrictives seront encore en vigueur pendant un long moment. Pour le directeur général de l’OMT, monsieur Zurab Pololikashvili, il faut absolument que le secteur du tourisme opère de profondes reformes pour assurer sa survie. Le dirigeant onusien propose notamment l’adoption d’un certain nombre de protocoles et de suivi pour les touristes, toute chose qui va permettre de contrôler les flux de déplacements pour une meilleure reprise des activités. De façon globale, la région de l’Asie-Pacifique est celle qui a connu la plus forte baisse des arrivées, car c’est cette région qui fut ébranlé la première par la pandémie (-84% par rapport aux chiffres de 2019).